Les autorités roumaines ont arrêté une cinquantaine d’utilisateurs d’un spyware pour smartphones. Parmi eux figuraient des hommes d’affaire et un ancien membre du parlement.
A trop confier sa vie à son smartphone, l'espionnage n'en est que plus aisé. Le directoire roumain pour l'investigation sur le crime organisé et le terrorisme (DIICOT) annonce avoir arrêté une cinquantaine d'utilisateurs d'un mouchard pour smartphones lors d'une série de raids simultanés dans tout le pays.
Parmi les clients, se trouvent des hommes d'affaires, docteurs, ingénieurs ainsi qu'un juge, un haut-fonctionnaire, un officier de police et un ancien membre du parlement.
Des agences de détectives auraient aussi utilisé le logiciel illégalement. Le logiciel servait entre autres à surveiller les agissements d'épouses et de concurrents.
Au centre du réseau, Dan Nicolae Oproiu, un informaticien de 30 ans, qui vendait le logiciel 580 dollars sur Internet en trois versions (Light, Pro et Pro-X), à 50 dollars supplémentaires pour chaque niveau supérieur.
Android épargné
Adapté à Symbian, Windows Mobile, iPhone OS et BlackBerry OS, il s'agirait d'un logiciel développé dans les Seychelles en 2006, appelé FlexiSPY. Il permet d'écouter les appels en temps réel, consulter les SMS, les historiques d'appel, les emails et convertir le téléphone en micro.
Reste à savoir quelles sanctions encourent les utilisateurs et surtout le revendeur et si les profits qu'ils ont pu en tirer valaient les risques qu'ils ont pris.
En décembre dernier, Alain Hurst, responsable de la sécurité informatique pour le pôle Défense du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), expliquait que tous les téléphones portables pouvaient être activés à distance et servir à capter les sons alentours, même éteints.
Des déclarations alarmistes qui laissaient d'ailleurs sceptique Charles d'Aumale, directeur marketing d'Ercom, spécialiste des écoutes téléphoniques.
Mar 30 Aoû - 10:52
