Près d'un tiers des Belges (32%) qui ont utilisé internet sur une période de 12 mois en 2009 et 2010 ont déclaré avoir été victimes d'un virus ou d'une autre infection informatique ayant résulté en une perte d'informations ou de temps au cours de cette période, selon des données publiées lundi par Eurostat.
L'office européen de statistique a diffusé ces données à la veille de la journée pour un internet plus sûr, un événement organisé par INSAFE, le réseau européen pour la sécurité sur internet, cofinancé par la Commission.
Les chiffres belges sont très proches de la moyenne européenne, puisque 31% des internautes des 27 Etats membres ont été victimes d'un virus. Les abus concernant des informations personnelles et les autres violations de confidentialité ont concerné 3% des internautes belges, tandis que 3% ont subi une perte financière due à des attaques de "phishing" ou de "pharming" ou à une utilisation frauduleuse de cartes de paiement.
Les internautes belges ne s'efforcent pas moins de s'équiper pour faire face aux attaques informatiques: 89% d'entre eux utilisent en effet un logiciel de protection ou de pack de sécurité (anti-virus, anti-spam, pare-feu, etc.). Dans l'UE, ce pourcentage atteint 84%.
Savoir PlusPrès de la moitié des fichiers proposés illégalement contiennent des virus
Télécharger illégalement de la musique, des films ou des jeux n'est pas seulement dangereux d'un point de vue légal, mais également pour notre ordinateur. Près de la moitié des fichiers proposés illégalement contiennent en effet des virus ou des vers, avertit lundi l'ASBL BAF (Belgian Anti-piracy Federation) à l'occasion du "Safer Internet Day". Selon l'ASBL, 45 pc des fichiers illégalement proposés sur internet contiennent des virus ou des vers qui peuvent endommager les ordinateurs. Ces virus se transmettent également via les clés USB, les CD-ROM, etc.
Un utilisateur sur quatre de services de partage en ligne de musique, films et autres fichiers a des problèmes avec des logiciels espions, qui permettent à des tiers d'accéder à des informations confidentielles. Ces services de partage ouvrent en effet une "brèche" entre l'utilisateur et internet "qui permet à des millions d'utilisateurs anonymes d'accéder à votre PC ou réseau", insiste la BAF.
L'ASBL indique par ailleurs que les jeunes savent rarement qu'ils téléchargent illégalement et que les sites payants ne sont pas toujours légaux pour autant.
BELGA