Depuis quelques jours le service de Google qui permet d'explorer des rues à 360°, est enfin disponible en Belgique. Pour les possesseurs de smartphone, l'option Street View est également disponible via l'application "Google Maps" et se révèle très convaincante.
Lancé en 2007 afin de compléter Google Maps et Google Earth et déjà disponible dans plus de 30 pays, le concept s'était heurté à de nombreuses questions relatives à la vie privée.
En Belgique, son installation a été freinée suite à un procès accusant Google d'avoir collecté adresses e-mail et mots de passe lorsque la Google car, la voiture munie d'une caméra sur le toit se baladait dans nos rues. Après s'être délestée d'un petit arrangement entre amis - une amende de 150.000 euros - et d'excuses publiques, Google Street View a finalement fait son entrée dans le plat pays.
Street View n'affiche donc que des images "déjà visibles depuis la voie publique et utilise une technologie sophistiquée pour flouter les visages et les plaques d'immatriculation. En outre, n'importe quel utilisateur peut marquer aisément une image afin de la faire retirer s'il considère qu'elle est inappropriée en cliquant sur 'Signaler un problème'", annonce Google.
Le bourgmestre de Bruxelles, Freddy Thielemans, déclare dans un communiqué de Google: "Street View permet à la ville de Bruxelles de présenter facilement aux gens les trésors qu'elle abrite. L'Atomium, la Grand-Place et le Manneken Pis: tous ces lieux uniques sont enfin accessibles à chacun et nous sommes fiers de les montrer au monde.
Mais attention aux malfaiteurs!
Le syndicat policier SYPOL.BE a émis, mercredi soir, "les craintes les plus vives" quant à l'usage délictueux que les criminels pourront faire de Google Street View, désormais disponible en Belgique.
"Tout policier de terrain vous dira sans hésiter qu'il est ainsi offert aux auteurs de vols qualifiés dans des habitations, de home jackings ou autres tiger kidnappings, la possibilité sans limite et gratuite d'effectuer un repérage sans aucun risque tout en restant bien à l'abri chez eux", dénonce le syndicat dans un communiqué.
Selon ce dernier, "quelques premiers essais de ce logiciel sur des habitations privées nous montrent que tout délinquant peut en quelques clics repérer une habitation intéressante, s'assurer de la présence d'un boîtier d'alarme, d'un chien de garde et de sa niche, de la marque d'une voiture habituellement stationnée dans ou devant une propriété, et aussi de ce qui se passe derrière une clôture même si elle est constituée de sapins de 3 mètres de haut."
"Nous tenons une fois de plus à dire notre inquiétude face à un système qui complique et limite de plus en plus le travail de la police et de la justice tandis qu'on offre sans cesse plus de droits aux délinquants à qui on facilite une fois de plus le travail", conclut SYPOL.BE. (belga)