Fin 2007, l'Insignia tentait d'appâter le chaland en s'effeuillant cliché par cliché. Ereintant ! L'Astra n'a pas le temps de jouer à ce jeu-là : il y a urgence à contrer la Golf et à démontrer la vitalité d'Opel.
Quelques semaines après une "vraie fausse" fuite savamment organisée, Opel diffuse les premières images officielles de sa nouvelle Astra, quatrième du nom.
Seuls quelques doux rêveurs persistaient à croire que la berline familiale compacte changerait de patronyme : il faut un cataclysme pour pousser un constructeur à une telle dépense ! Songez aux efforts publicitaires à déployer pour conférer ne serait-ce qu'un début de notoriété à un nom totalement inédit…
L'Insignia s'y risque pourtant, elle dont la devancière n'avait pas grand-chose à perdre… Faut-il rappeler la déliquescence du marché de grande berline familiale ?
Pour sa part, l'Astra n'a aucun reproche à se faire. Abonnée au podium de son segment en Europe (en compagnie de la Focus, de la Golf et de la famille Mégane), cette familiale compacte assure un tiers des ventes d'Opel et occupe des positions fortes à l'Est. Surtout en Russie, où la crise bancaire semble n'avoir que peu d'influence sur la demande.
Astra, quatrième du nom
Le nom d'Astra vaut donc son pesant d'or. Opel avait d'autant moins de raison d'en changer que sa nouvelle mouture ne prétend pas jouer les iconoclastes : si l'Insignia rompt les ponts avec la Vectra, l'Astra ne rompt pas avec elle-même !
Comme ses petites congénères, elle se permet de reconduire l'essentiel de l'architecture mécanique de sa devancière, histoire d'épargner quelques dizaines de millions d'euros en coût de développement. Travailler sur ses points forts, une stratégie qui paie en ces temps difficiles !
Voies élargies, train arrière renforcé... La seule véritable nouveauté au chapitre des liaisons au sol vient de l'électronique, arme devenue favorite de la mercatique que les cyniques qualifient de poudre aux yeux.
Comme sa grande sœur, la nouvelle Astra peut en effet recevoir le Opel FlexRide, un système qui "propose au conducteur trois styles de comportement Tour, standard, et Sport."
Les emprunts à l'Insignia ne se limitent pas à cette suspension pilotée sophistiquée : l'Astra popularise les projecteurs bi-xénon Advanced Forward Lighting (AFL+) "dont le faisceau et l'intensité peuvent varier en fonction des conditions de conduite et de la route, en mettant en œuvre neuf fonctions d'éclairage différentes".
L'Astra adopte également le système de caméra frontale Opel Eye, "capable de reconnaître les panneaux routiers et d'alerter le conducteur lorsque la voiture s'écarte involontairement de sa voie de circulation". Un système que la concurrence réserve encore à la catégorie supérieure...